⌛ Temps de lecture : 4 min
En France, selon une enquête de la DARES au 1er janvier 2019, les plus de 65 ans représentent 13,4 millions de personnes, soit 20 % de la population et leur courbe démographique continue d’augmenter. La prise en charge des seniors est devenue une préoccupation des politiques de santé publique (plan grand âge) et leur autonomie est au centre du travail des professionnels de santé. Cette population vieillissante a besoin de soins particuliers et bien que la plupart ont le réflexe de s’adresser à la médecine traditionnelle, de nouvelles méthodes thérapeutiques entrent de plus en plus dans les structures d’accueil (zoothérapie, art-thérapie…) et les services de santé à domicile se multiplient (infirmiers, opticiens…). Dans le cadre de ce développement sanitaire, l’ostéopathie a toute sa place auprès de ce public, que ce soit de manière préventive et/ou curative.
Les particularités des seniors
Bien que leur autonomie se réduise, les seniors souhaitent et restent majoritairement à leur domicile avec la mise en place d’aides ponctuelles et l’entrée en institution s’opère généralement autour de 85 ans. En effet, sous l’effet du vieillissement, la dépendance augmente avec le temps même si, dans l’ensemble, la plupart reste autonome jusqu’à un âge avancé.
Les seniors rencontrent des problèmes de santé liés à l’âge et au manque d’exercice physique : fragilité osseuse, douleurs articulaires et dorsales… Des restrictions fonctionnelles qui agissent sur les capacités à se déplacer, sur les risques de chute, et qui jouent sur leur sentiment d’isolement et leur moral. En tant qu’ostéopathe, votre action sera surtout dirigée vers un retour sur la mobilité et le renforcement du corps pour soulager les douleurs.
D’autres troubles sont fréquents tels que l’insomnie, les problèmes de digestion, vertiges et perte d’audition, sciatique et névralgie, douleurs engendrées par la maladie de Parkinson ou Alzheimer, polyarthrite, ostéoporose, rhumatisme…
Pour soulager les seniors, il s’agit de mettre en place des manipulations douces adaptées à leur physiologie (technique crânienne, structurelle, tissulaire ou viscérale) où, en tant que praticien, vous pouvez utiliser le massage, des techniques de mobilisation articulaire, des étirements des muscles et des tissus. Lors des séances, il ne s’agit pas d’intervenir sur des manipulations vertébrales, mais de rester sur un traitement ostéopathique général (TOG).
Ostéopathie à domicile et prévention de la dépendance
Pour les seniors à domicile, les soins seront plutôt orientés sur la prévention (mais aussi sur ses aspects curatifs). Il s’agit souvent de permettre à la personne âgée de reprendre confiance en ses capacités, de maintenir sa mobilité en évitant les chutes afin de conserver son autonomie et en travaillant conjointement aux soulagements des douleurs articulaires et fonctionnelles.
À l’aide de gestes doux, il s’agira d’apprendre aux seniors des mouvements simples à réaliser chez soi pour travailler la posture, l’équilibre pour que la personne se sente à nouveau bien dans son corps et ainsi se le réapproprier.
Témoignages d’un ostéopathe et d’élèves stagiaires en EHPAD
Selon Laurent, ostéopathe en EHPAD, il faut toujours adopter des techniques douces adaptées aux patients et travailler en concertation avec l’équipe soignante. Pour
accompagner les compensations du corps, l’ostéopathe travaille principalement sur la structure par des actions proprioceptives (équilibre et meilleur contrôle locomoteur), sur le travail des émonctoires (détoxifier l’organisme), sur les fascias (plaies chirurgicales et cicatrisation), et sur une activité membranaire pour les insomnies.
Antoine, Rosemary, et Baptiste, élèves stagiaires, ont été accueillis par l’équipe soignante d’un EHPAD en région Auvergne Rhône-Alpes et témoignent des échanges et des contacts établis lors de la prise en charge des résidents :
« L’équipe soignante attendait de nous un avis réfléchi sur l’EHPAD et le public gériatrique. Une implication auprès des patients plus humaine et bienveillante que mécanique. »
« J’ai essayé en fin de compte de faire confiance à mes mains pour ressentir où se situaient les zones de tensions les plus importantes. »
« A l’issue des trois consultations, les patients ont tous exprimé leur satisfaction et souhaitaient poursuivre les consultations lors de ma prochaine visite. L’humour tient une grande place dans la relation soignants-soignés. »
En conclusion, avec l’augmentation du vieillissement de la population et la nécessité que nos aînés vivent dans la plus grande autonomie possible et le bien-être, l’ostéopathie a toute sa place dans les structures d’accueil et auprès des seniors vivant à domicile. Pour cela, pensez à vous rapprocher des EHPAD et des personnels intervenants à domicile (cabinet infirmiers, service d’aide à domicile…) pour leur proposer des interventions à la fois préventives, curatives et relationnelles.
Source Destia
⌛ Temps de lecture : 4 min
En France, selon une enquête de la DARES au 1er janvier 2019, les plus de 65 ans représentent 13,4 millions de personnes, soit 20 % de la population et leur courbe démographique continue d’augmenter. La prise en charge des seniors est devenue une préoccupation des politiques de santé publique (plan grand âge) et leur autonomie est au centre du travail des professionnels de santé. Cette population vieillissante a besoin de soins particuliers et bien que la plupart ont le réflexe de s’adresser à la médecine traditionnelle, de nouvelles méthodes thérapeutiques entrent de plus en plus dans les structures d’accueil (zoothérapie, art-thérapie…) et les services de santé à domicile se multiplient (infirmiers, opticiens…). Dans le cadre de ce développement sanitaire, l’ostéopathie a toute sa place auprès de ce public, que ce soit de manière préventive et/ou curative.
Les particularités des seniors
Bien que leur autonomie se réduise, les seniors souhaitent et restent majoritairement à leur domicile avec la mise en place d’aides ponctuelles et l’entrée en institution s’opère généralement autour de 85 ans. En effet, sous l’effet du vieillissement, la dépendance augmente avec le temps même si, dans l’ensemble, la plupart reste autonome jusqu’à un âge avancé.
Les seniors rencontrent des problèmes de santé liés à l’âge et au manque d’exercice physique : fragilité osseuse, douleurs articulaires et dorsales… Des restrictions fonctionnelles qui agissent sur les capacités à se déplacer, sur les risques de chute, et qui jouent sur leur sentiment d’isolement et leur moral. En tant qu’ostéopathe, votre action sera surtout dirigée vers un retour sur la mobilité et le renforcement du corps pour soulager les douleurs.
D’autres troubles sont fréquents tels que l’insomnie, les problèmes de digestion, vertiges et perte d’audition, sciatique et névralgie, douleurs engendrées par la maladie de Parkinson ou Alzheimer, polyarthrite, ostéoporose, rhumatisme…
Pour soulager les seniors, il s’agit de mettre en place des manipulations douces adaptées à leur physiologie (technique crânienne, structurelle, tissulaire ou viscérale) où, en tant que praticien, vous pouvez utiliser le massage, des techniques de mobilisation articulaire, des étirements des muscles et des tissus. Lors des séances, il ne s’agit pas d’intervenir sur des manipulations vertébrales, mais de rester sur un traitement ostéopathique général (TOG).
Ostéopathie à domicile et prévention de la dépendance
Pour les seniors à domicile, les soins seront plutôt orientés sur la prévention (mais aussi sur ses aspects curatifs). Il s’agit souvent de permettre à la personne âgée de reprendre confiance en ses capacités, de maintenir sa mobilité en évitant les chutes afin de conserver son autonomie et en travaillant conjointement aux soulagements des douleurs articulaires et fonctionnelles.
À l’aide de gestes doux, il s’agira d’apprendre aux seniors des mouvements simples à réaliser chez soi pour travailler la posture, l’équilibre pour que la personne se sente à nouveau bien dans son corps et ainsi se le réapproprier.
Témoignages d’un ostéopathe et d’élèves stagiaires en EHPAD
Selon Laurent, ostéopathe en EHPAD, il faut toujours adopter des techniques douces adaptées aux patients et travailler en concertation avec l’équipe soignante. Pour
accompagner les compensations du corps, l’ostéopathe travaille principalement sur la structure par des actions proprioceptives (équilibre et meilleur contrôle locomoteur), sur le travail des émonctoires (détoxifier l’organisme), sur les fascias (plaies chirurgicales et cicatrisation), et sur une activité membranaire pour les insomnies.
Antoine, Rosemary, et Baptiste, élèves stagiaires, ont été accueillis par l’équipe soignante d’un EHPAD en région Auvergne Rhône-Alpes et témoignent des échanges et des contacts établis lors de la prise en charge des résidents :
« L’équipe soignante attendait de nous un avis réfléchi sur l’EHPAD et le public gériatrique. Une implication auprès des patients plus humaine et bienveillante que mécanique. »
« J’ai essayé en fin de compte de faire confiance à mes mains pour ressentir où se situaient les zones de tensions les plus importantes. »
« A l’issue des trois consultations, les patients ont tous exprimé leur satisfaction et souhaitaient poursuivre les consultations lors de ma prochaine visite. L’humour tient une grande place dans la relation soignants-soignés. »
En conclusion, avec l’augmentation du vieillissement de la population et la nécessité que nos aînés vivent dans la plus grande autonomie possible et le bien-être, l’ostéopathie a toute sa place dans les structures d’accueil et auprès des seniors vivant à domicile. Pour cela, pensez à vous rapprocher des EHPAD et des personnels intervenants à domicile (cabinet infirmiers, service d’aide à domicile…) pour leur proposer des interventions à la fois préventives, curatives et relationnelles.
Source Destia