⌛ Temps de lecture : 5 min
Fréquemment je vois au cabinet des patients arrivant avec le syndrome de l’essuie glace, un syndrome fémoro-patellaire, ou d’autres. Ces pathologies sont les conséquences d’une articulation qui ne fonctionne pas bien/ou pas dans le bon sens lors de l’effort. Cela créé une surcharge des contraintes mécaniques sur les tendons de l’articulation.
Idéalement c’est lorsque la douleur débute qu’il faut se poser les bonnes questions et modifier son comportement sportif. Poursuivre l’effort et ignorer ces signaux d’appel ne peuvent que donner des tendinopathies qui seront longues à soigner ou dans le pire des cas pourront être responsables d’une instabilité du genou avec un prédisposition par exemple, à la rupture des ligaments croisés, à l’arthrose, à la fissure méniscale.
Aujourd’hui petit focus sur une des nombreuses origines de ce type de problème.
Le genou en valgus dynamique c’est quoi ?
Les formations que j’ai réalisé récemment ont pu m’éclairer sur certains points, notamment sur le « genou valgus dynamique ». Mais qu’est-ce que c’est ?
Un genou valgus est un genou qui « regarde » vers l’intérieur ; l’axe mécanique va alors être modifié et présenter une surcharge de contraintes de la chaîne latérale musculaire. Donc sur le côté extérieur du genou.
L’aspect « dynamique » va être apporté avec l’effort, le mouvement. En bref, un genou valgus dynamique, est un genou qui s’oriente vers l’intérieur lors du mouvement, par exemple lorsque vous courez.
Comment le diagnostiquer ?
C’est très simple, mettez-vous sur un pied, et cherchez à descendre en flexion de genou sur votre pied.
Si votre genou vacille, est instable, part vers l’intérieur, cela indique que vous avez un genou valgus. La musculature que vous avez n’est pas suffisante pour garder votre genou dans l’axe. Pour objectiver ce mouvement, vous pouvez vous mettre en face d’un miroir ou demander à quelqu’un de regarder. Il aussi possible que vos deux genoux soient instables.
👇 Quels sont les traitements ?
- Aller voir votre ostéopathe : il débloquera ce qui pourrait entraver la mobilité de votre genou et le conduire à se placer en valgus. Bien évidemment en ostéopathie on contrôlera en plus du genou, le bassin, le fonctionnement de la cheville, du rachis, …
- Renforcer votre genou : je conseille en plus d’un bilan en ostéopathie de renforcer son genou sur le plan musculaire. Pour cela le travail du muscle du moyen fessier est essentiel.
👇 Travail des fessiers ici
👇 Travail plus spécifique du moyen fessier (muscle stabilisateur++) ici
👇 Pour un travail plus spécifique sur un genou qui « regarde » vers l’intérieur (genou valgus) ici ou ici ou ici ou ici
👇 Travailler votre proprioception (travailler sur une surface instable) ici
👇 Pour un travail plus spécifique pour une douleur type syndrôme de l’essui glace ici
👇 Pour un travail plus spécifique pour une douleur type rotulienne (type syndrôme rotulien) ici ou ici
👇 Se faire un auto massage : L’objectif est de ramener de la vascularisation. Via des massages précis sur le tendon on « ramène du sang » dans la zone douloureuse. Cela permettra de drainer l’inflammation et augmenter la cicatrisation du tendon ici
👇 On fait du rodage : 10 min/ jour faire du vélo sans résistance au moins 5x/ semaine en exagérant le mouvement. A faire au moins pendant 3 semaines. Cela permet de faire fonctionner l’articulation du genou, en drainant l’inflammation et en ramenant de la vascularisation.
👇 Un avis podologique : si les deux premiers points ont été réalisé, il est possible d’aller consulter un podologue pour une observation de la foulée lors de la course (par exemple) et avoir son avis sur une orthèse plantaire.
👇 Un avis médical et kinésithérapeuthique : si la douleur est installée depuis trop longtemps consulter un médecin spécialisé dans le sport ou un kiné s’avère nécessaire.
À retenir :
Dès qu’une douleur s’installe ne pas attendre avant de ses poser les bonnes questions.
Renforcement du moyen fessier.
On vascularise avec l’auto massage
On fait du rodage 10min/j au moins 5x/semaine pendant au moins 3 semaines.
Toute douleur trop importante nécessite un avis médical.
Pour aller plus loin
Un livre que je recommande « La clinique du coureur » de Blaide Dubois.
